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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 20:27

J’ai choisi aujourd’hui de m’intéresser à l’utilisation de Youtube par Séphora. Nous le savons, les marques proposent de plus en plus de contenus qui engagent les consommateurs, sans que ces derniers ne ressentent la pression d’un message commercial. Le brand content proposé par Séphora via Youtube est assez intéressant et remplit bien son rôle. En effet, les vidéos mises en ligne régulièrement par la marque sont souvent sous forme de tutoriaux, qui permettent de donner des conseils aux internautes, tout en faisant la promotion des produits Séphora. Ces tutoriaux permettent aussi la mise en situation des produits, ce qui est un avantage pour la marque car la mise en situation permet de faire découvrir des produits et de les valoriser, ce qui par la suite peut avoir un impact conatif et déclencher des achats. En effet, pour pouvoir acheter un produit, encore faut-il savoir qu’il existe.

 

Les vidéos sont classées par catégories, ce qui permet un repérage facilité pour les internautes, et les tutoriaux ont tous le même format de 2 minutes environ, ce qui permet de retenir l’attention des personnes qui les visionnent, une vidéo trop longue risque d’ennuyer l’internaute, et la difficulté du tutoriel se mesure souvent à la durée de la vidéo : plus elle est courte et plus c’est simple, donc donne envie d’essayer. Les contenus proposés sont intéressants (ils soulèvent des vrais problèmes existentiels de femmes comme comment se créer un look glam-chic) et deviennent des vrais conseils pour les internautes, comme une copine qui nous donnerait des astuces beauté.

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On constate aussi que Séphora relaie sur son compte Youtube ses autres brand contents issus de son site internet par exemple (on retrouve aussi sur Youtube le lien vers le site marchant). En effet, récemment la marque a mis en place un jeu appelé « mission macaron » qui permet de distraire les joueurs et de les impliquer : plus ils jouent, et plus ils ont de chances de gagner un coffret en cadeau.

 

On retrouve également tout un tas de vidéos autour de l’univers de la beauté, comme comment se parfumer, comment choisir son blush etc. Les vidéos sont très très orientées vers les femmes, les cibles de Séphora sur Youtube sont essentiellement féminines et jeunes (20-35 ans).

 

Enfin, ces brand contents ont des aspects positifs comme dit plus haut, mais on pourrait presque voir ici une forme de sexisme en faveur des femmes car toutes les vidéos proposées sont exclusivement dirigées vers un public féminin.

Pourtant de plus en plus d’hommes font attention à leur apparence (4% utilisaient des cosmétiques masculins en 1990 contre 34% en 2005 et ils devraient être 50% en 2015), et plusieurs marques se sont lancées sur le créneau de la beauté masculine (L’Oréal, Nivéa, Comptoir de l’homme, Biotherm, Clarins entre autres).

 

La marque devrait aider le développement de ces nouveaux comportements masculins et les sensibiliser à l’utilisation de soins. Car il n’est pas forcément simple pour un homme d’assumer l’utilisation de produits de beauté en magasin et de demander des conseils ou des renseignements alors que derrière son écran il n’aurait aucune difficulté à regarder des vidéos de conseils. Et comme dit précédemment, l’homme ne risque pas d’acheter un produit s’il ne sait pas qu’il existe (à quoi il sert et comment s’en servir).

 

Je pense ainsi que Séphora devrait revoir son contenu éditorial sur Youtube et devrait commencer à s’adresser aux hommes car ils vont devenir une clientèle importante dans le futur (non pas juste pour acheter le parfum de madame à la Saint Valentin), mais pour cela il faut les éduquer aux soins. Car si ces derniers sont naturels pour les femmes (mimétisme des mères), peu d’hommes ont grandi en voyant leur père utiliser des produits de beauté en dehors du parfum (voire, soyons fous,  de l’après rasage). Il y a toute une éducation à faire, et Séphora devrait s’imposer en maître enseignant pour accélérer le phénomène et ramener à sa cause tous ces potentiels futurs clients.

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 14:13

Pour rester dans le « même domaine », après vous avoir parlé du marketing direct de Séphora, je vais aujourd’hui évoquer le storytelling d’une grande marque de parfum. Mais avant tout, qu’est-ce que le storytelling ?

Le storytelling, c’est tout simplement, ainsi qu’avec le brand content, « the way to speak ». Quand on sait que 76% des consommateurs pensent que les marques mentent à travers leurs messages publicitaires, il était grand temps pour les marques de trouver une nouvelle façon de s’adresser à ses (futurs) consommateurs. Fini la réclame, fini la publicité place au storytelling. Et finalement, quand on y pense, c’est encore plus insidieux que toutes les autres techniques de marketing et de communication. Parce que là on vous prend aux tripes, on se dégage complètement de la rationalité, on vous charme, on vous raconte une jolie histoire (d’où le mot « storytelling », si c’est pas bien fait ça). On vous met en valeur la plupart du temps, car les marques se doivent de vous raconter une histoire, mais dans laquelle vous êtes le héros, l’acteur. Enfin, trêve de définition, j’ai décidé de vous parler d’un très beau storytelling  de la part de la marque Guerlain.

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Vous avez récemment peut-être aperçu sur votre écran de télévision, sur vos moultes écrans reliés à internet ou au cinéma, la nouvelle campagne de communication « on storytelling based » appelée « La légende de Shalimar ».

Le spot, est sorti sous plusieurs formats : long sur internet et au cinéma (plus de 5 minutes),  « court »  à la télévision (plus de 3 minutes tout de même !). Il a coûté plus de 4 millions d’euros à produire, soit plus de 11000 euros la seconde. Hans Zimmer à la musique, Bruno Aveillan à la réalisation, (le même qui avait fait l’Odyssée de Cartier). Autant vous dire qu’il avait plutôt intérêt à faire convulser ses dames et messieurs de plaisir devant une histoire aussi grandiose. Et pourtant, cet acte de storytelling a été assez controversé. Les spectateurs au cinéma se sentaient comme pris au piège, obligés de regarder ce spot « interminable », et beaucoup de critiques ont été faites sur le court métrage (rue89 est d’ailleurs assez critique sur le sujet, c’est par ici : cliquez ).

 

Pourtant, en termes de storytelling, Shalimar de Guerlain est en plein dans le mille : le parfum date de 1925 (donc a une grande histoire derrière lui) et  la Légende de Shalimar raconte l’histoire d’amour de Mumtaz Mahal et Shah Jahan. Ces noms-là ne vous évoquent peut-être rien comme ça, mais Shah Jahan est l’empereur Moghol qui a fait construire le Taj Mahal en honneur de sa défunte et adorée épouse (là ça vous parle déjà mieux je pense).

Le spot de la légende de Shalimar est donc doublement du storytelling car il raconte une histoire sur le parfum, et un fait historique. Le nom lui-même est évocateur d’une histoire…  

Cependant, malgré les avis partagés sur la Légende de Shalimar, la marque affirme que 95% des réactions sont positives. Un nombre rassurant pour la marque vu les moyens déployés, et le spot lui-même, qui donne plutôt à rêver et est loin (très loin) d’être nul, comme peuvent le dire ses détraqueurs.

Si vous voulez vous faire votre propre avis, c’est par ici : 


Si vous ne pouvez pas lire la vidéo, cliquez là: La légende de Shalimar  

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13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 14:11

Pour tous les initiés du marketing, entendre que recruter un client coûte plus cher que de le fidéliser ne sera pas une découverte. Et ça, la marque Séphora l’a bien compris. Nous allons nous intéresser aujourd’hui aux techniques de fidélisation client de Séphora mises en place grâce à un marketing direct et personnalisé ultra performant.

Recruter un client coûte cher, mais surtout beaucoup plus cher que de le fidéliser. Et l’avantage avec un client fidèle, c’est qu’il achète plus souvent, et en plus grande quantité. On appelle cela « accroître  la fréquence d’achat et le panier moyen du client » dans le jargon des marketeurs. Mais comment s’y prend Séphora ?

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  • Elle sélectionne ses fidèles

Séphora, contrairement à d’autres marques comme  Marionnaud, choisit ses adeptes. En effet, si Marionnaud compte plus de 10 millions de porteurs de carte fidélité, Séphora compte 8 millions de clients répartis sur 3 niveaux de fidélisation. La carte Séphora white(1er niveau)  permet de « tester » le client, pour voir s’il deviendra un client fidèle qui mérite d’être récompensé. Si le client effectue 4 passages en caisse ou dépense plus de 150 euros, alors il deviendra porteur de la carte Séphora Black, qui lui permettra de bénéficier de plus d’avantages. Enfin, les meilleurs clients, sont sous la bannière Séphora Gold et ont des avantages beaucoup plus qualitatifs qu’avec la carte Séphora Black. Cette « sélection » de clients permet à Séphora de ne pas récompenser tout le monde (nous avons tous déjà pris une carte de fidélité sans jamais remettre les pieds dans ce magasin) et de chouchouter les clients à fort potentiel de fidélisation. Plutôt ingénieux.

  • Elle pourrie gâte ses meilleurs clients

Pour votre anniversaire, vous avez droit à un cadeau sur simple visite en magasin, vos points sont doublés le jour de votre anniversaire, vous avez régulièrement droit à des échantillons sur simple présentation du livret Séphora, tous les mois vous avez droit à une offre de 20% de réduction sur vos achats, vous recevez 10% de réduction tous les 4 passages en caisse ou tous les 150 points cumulés, vous avez droit à une prestation du bar à beauté chaque mois, la livraison offerte sur séphora.fr… Entre autres ! Séphora aime (le portefeuille de) ses clients fidèles et le prouve. Aucune autre marque ne propose autant d’avantages, de petites attentions, de cadeaux à ses clients. Et le pire, c’est qu’en plus de vous pourrir, elle vous comprend : Séphora sait s’adapter aux insights de ses clients. Preuve en est que récemment la marque a mis en place un système de conversion de bons de 10% de réduction pour les clients qui en avaient plusieurs et ne savaient qu’en faire. Solution proposée, contre 4 bons, vous receviez une carte cadeau de 15€ ! Une façon d’avoir un système de récompense du client non pas efficace mais bien efficient.

  • Elle propose un marketing direct vraiment personnalisé

Vous connaissiez le marketing direct classique qui vous jure que vous allez gagner 5000 euros parce que vous êtes une de leurs meilleures clientes alors que vous n’avez rien acheté depuis 10 ans ?

Découvrez le marketing direct complètement personnalisé de Séphora. Séphora vous écrit régulièrement pour vous envoyer vos bons de réduction, des échantillons personnalisés, des catalogues, des suggestions de produits en fonction de vos achats précédents etc. Et la marque a bien raison. Car comment acheter un produit qui répond à un de nos problèmes ou qui est complémentaire d’un produit que l’on achète déjà si on ne le connait pas ? L’adage dit qu’on ne peut acheter que ce que l’on voit et Séphora fait tout pour vous ouvrir les yeux.

  • Elle vous veut du bien et n’oublie pas de vous le dire

La présence à l’esprit est très importante, et ce pour n’importe quelle marque. Coca Cola a beau être une des plus grosses marques au monde, cela ne l’empêche pas de communiquer de façon intensive, car même elle, pourrait tomber dans l’oubli si elle arrêtait toute communication. Dans le cas de Séphora, le marketing direct se fait de façon multicanale : vous recevez un courrier de la marque, deux jours plus tard un e-mail, l’instant d’après un message sur votre téléphone… Il faut bien au moins ça pour vous rappeler que votre tube de mascara est presque sec et qu’il faut aller lui chercher un remplaçant.

  • Elle incite à aller en magasin et donc à acheter

Là où la marque est surtout très forte, c’est pour agir sur le conatif du consommateur. La marque a une capacité à faire se déplacer les clients assez impressionnante. Séphora multiplie les occasions de vous faire sortir de chez vous et ainsi vous rendre chez elle ! Le cadeau d’anniversaire à venir récupérer, les réductions spéciales (-20%, -25%), les échantillons gratuitssur simple visite, etc. sont autant de raisons de vous faire franchir le seuil du magasin ! Et lorsque vous êtes dans le magasin, vous êtes tenté par le nouveau parfum  Guerlain, par les têtes de gondole aguicheuses, par les produits innovants inutiles donc forcément indispensables… et vous craquez. Même si vous n’avez pas acheté grand-chose ou pour pas cher, c’est toujours un achat que vous n’auriez pas effectué si vous n’aviez pas été incité à venir en magasin.

 

La stratégie de marketing direct de Séphora montre encore une fois qu’elle est très performante et permet d’augmenter et les quantités achetées et la fréquence d’achat des Séphora addicts.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 10:15

Les produits de grande consommation font tellement partie de notre quotidien qu’une simple image suffit à véhiculer un message commercial. L’agence DBB a fait le pari audacieux de détourner cette image immédiatement évocatrice au profit d’une grande cause nationale. Une voie d’avenir en terme de communication ?

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Encore une publicité pour du mascara mettant en scène une femme à la peau parfaite et aux cils toujours plus longs. Nous tournerons les pages de notre magazine en ayant survolé la publicité, sans faire attention au message inscrit comme nous le faisons la plupart du temps.

 

Vous vous doutez bien que si cet article est consacré à cette publicité, ce n’est pas pour vanter ce produit de grande consommation. Attardez-vous deux minutes dessus. Et oui, cette campagne a pour but de lutter contre l’illettrisme et non pas de présenter le dernier mascara qui révolutionnera votre regard.

 

L’agence DBB fait preuve d’ingéniosité quand il s’agit de faire de l’illettrisme LA grande cause nationale 2013. La publicité ne pouvait pas être plus représentative de la triste réalité. Nous survolons les publicités comme nous survolons l’être humain. Nous prêtons peu attention aux publicités pour les produits de grande consommation comme nous prêtons peu attention au monde qui nous entoure. Notre regard se pose sur cette image, il ne voit que l’objet apparent de la publicité et de même notre regard sur notre société ne voit que notre société de consommation.

 

L’illettrisme est un handicap qui ne se voit pas. Nous passons à côté des gens sans nous attarder sur eux, sur ce qui peut les toucher. Hélas, plus de 3 millions des français resteront persuadés qu’il s’agissait d’une publicité pour du mascara et seront donc incapables de déceler le message. Cette campagne ne cible donc pas la population touchée par ce handicap, mais vise à faire comprendre à tous les autres l’importance de la gêne quotidienne que rencontrent les illettrés.

 

 Cette publicité est efficace à plusieurs égards. Elle nous montre à quel point nous survolons les messages écrits contenus dans ce registre publicitaire, où l’image prime sur le texte. Ensuite, elle nous ébranle en nous faisant toucher du doigt ce que vit une proportion non négligeable de la population. Le chiffre énoncé de trois millions fait froid dans le dos. Ainsi informés, nous nous sentons immédiatement coupables, nous qui savons lire et écrire sans difficulté et qui ne pensons pas à ceux qui en sont incapables tellement cela nous semble banal. Le contraste entre l’image « glamour » et la réalité qu’elle dénonce renforce le message transmis.

 

DBB joue sur les codes de la grande consommation en détournant les codes publicitaires afin de s’adresser au plus grand nombre. DBB souhaite inscrire ce phénomène dans ce qu’il y a de plus réel, de plus quotidien. Ramener cette cause à un sujet aussi ordinaire qu’est la consommation permet de sensibiliser avec finesse et intelligence tout en plaçant les personnes en situation d’illettrisme au centre de la société. Cette campagne valorise l’action des communicants qui se sont servis de leurs techniques habituelles pour migrer du champ de la consommation vers celui d’une grande cause sociétale. Cette nouvelle technique de communication fera sans doute des émules et l’on peut parier que d’autres agences mettront leurs compétences acquises dans le domaine marchand au service d’autres causes.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 10:12

Anne-Laure Picard, directrice artistique chez ALP Communication,  nous fait découvrir le monde des créations graphiques et leurs évolutions. 

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Pouvez vous nous présenter votre agence, votre travail ?

ALP Communication est une jeune agence de communication multidisciplinaire s’exprimant dans tous les champs d’application de la communication tels que le design graphique, l’identité de marque, le web design, l’édition, l’illustration et la direction artistique. Nous imaginons et mettons en formes des propositions claires, originales et pertinentes et développons des stratégies de communication efficaces pour des divers clients, de la petite structure à la grande entreprise, dans la région bordelaise mais également dans toute la France.

Agence à taille humaine, ALP est composée d’Anne-Laure Picard, graphiste - directrice artistique, titulaire d’un BTS Communication Visuelle et d’une licence de Design Global, et de Laurent Picard, chargé de communication, journaliste, bloggeur et traducteur. Nous fondons notre travail sur une relation de proximité et de confiance avec nos clients en apportant le même souci du détail, une grande réactivité et une forte capacité d’adaptation aux besoins spécifiques à chaque projet.

 

Les créations graphiques ont-elles évolué avec l'arrivée d'internet ?

Oui. De manière générale, le web design qui tend de plus en plus vers une simplification du contenu et de la mise en page, afin de focaliser l'attention de l'internaute vers les éléments les plus importants, a clairement révolutionné la manière de travailler des graphistes. En effet, cette façon dont on organise les espaces vides pour faire ressortir le contenu sur les sites web, a eu un impact direct sur les créations graphiques (print) qui elles aussi s'affranchissent de plus en plus des éléments superflus.

 

Quelles sont les nouvelles tendances en termes de création ?

Back to basics. Les pubs "rétro" inspirent de plus en plus les graphistes, qui reprennent les codes des années 50 et les réutilisent en les mettant à la sauce 2012.

 

Les créations en flash vont-elles disparaître avec l’arrivée d’html 5 ?

Oui. Pour faire simple, Flash est condamné. Paradoxalement, le plugin Flash est encore installé sur la plupart des navigateurs et encore aujourd'hui beaucoup de webdesigners travaillent avec car les clients demandent toujours des sites dynamiques.  Mais concrètement créer un site se basant sur flash n'est pas vraiment un choix judicieux pour l'avenir, même s'il aura encore quelques beaux jours devant lui avant l'arrivée du HTML 5, prévue pour demain, mais pas encore optimisé pour toutes les plateformes.

 

Le monde des créations graphiques est-il différent dans la capitale londonienne ? Aviez-vous la même façon de travailler là bas ? Est ce que la culture du pays influe sur les créations ?

En effet, je pense sincèrement que la culture du pays influe directement sur les créations graphiques. Ayant vécu 3 ans à Londres, j'ai souvent été confronté à ce "choc" des cultures. Alors qu'en France on a tendance à privilégier le fond, le concept  avec des créations simples, minimalistes connotées haut de gamme, les anglais vont privilégier la forme, avec des visuels souvent kitch et très colorés.

Cependant, au niveau de l'engagement écologique dans les créations graphiques (matériaux recyclés, imprimerie éco-responsable…), les britanniques sont largement en avance sur nous, même si aujourd'hui de plus en plus d'entreprises françaises inscrivent le développement durable dans leur politique.

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 10:08

Vendre en choquant toujours plus, c’est un des moyens que certaines marques ont trouvé afin de présenter leurs produits. Repousser les limites de la créativité, oui, mais jusqu’à quel point ?

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Visuels campagne de pub Tom Ford ©

Le sexe fait vendre, le sexe attire les foules, le sexe est omniprésent. Représenter la femme dans son plus simple appareil ne suffit plus, il faut aller plus loin, dépasser les limites, choquer. Plus la vulgarité est présente plus nous parlons de la marque. Que la publicité soit censurée ou non, le buzz sera fait. « Qu’on en dise du bien ou du mal, quand tout le monde en parle, c’est un succès », affirmait Boris Vian…l’objectif est-il donc de considérer la femme comme un objet afin de faire parler de la marque ?

 

Cette campagne « Tom Ford », reflète la nouvelle tendance « porno chic » qui a vu le jour dans les années 90. Les photos sont « chocs ». Nous découvrons une nouvelle façon de communiquer, le shockvertising. Cette nouvelle stratégie consiste à choquer le plus possible afin d’attirer l’attention des consommateurs.

 A l’occasion de la sortie de son nouveau parfum Tom Ford For Men, la publicité fait polémique. Le flacon de parfum est situé sur le corps de la femme en regard de zones peu « conventionnelles ». Les organes sexuels de la femme sont mis en valeur afin de susciter le désir sexuel du consommateur masculin. Toute la publicité est basée sur l’érotisme, la pornographie.

 

Existe-il un lien entre la femme nue et la marque de parfum ? Une femme dénudée pour une publicité de lingerie peut paraître normal. Une femme représentée dans une publicité de parfum apparaît logique, mais dans ce contexte là pourquoi montrer une femme pour un parfum masculin ? Pourquoi le flacon de parfum, devient-il un objet de sensualité en regard de zones dites sexuelles ? Dans cette publicité la femme devient un objet de désir qui est là dans le seul but d’attirer l’attention des hommes.

Parfum et séduction s’unissent depuis toujours afin d’éveiller désir et passion. Nous n’avons pas besoin de rentrer dans la vulgarité pour représenter ce que provoque un parfum.

 

D’autre part, nous pouvons remarquer, que la femme semble excisée sur le plan intellectuel.

Son visage n’est pas visible, elle est un simple objet, sans expression, le regard de chacun qui exprime l’être n’est pas montré. Seule sa bouche, là encore, objet sexuel, et le dessin de ses lèvres, maquillées en rouge, couleur oh combien à connotation sensuelle apparaissent dans cette photo.

La femme n’a rien, aucun organe. Un parallèle peut être fait avec l’excision, pratique condamnable, atteinte à l’intégrité corporelle et refus au plaisir féminin, à travers cette publicité.

 

Cette publicité montre qu’il faut arriver à choquer toujours plus le public afin que l’on parle du produit. Si elle est retirée, censurée, c’est encore mieux. Le travail des publicistes consiste donc à créer une publicité pour qu’elle soit interdite. Quel est le but ?

De plus en plus de marques adoptent cette stratégie. En effet, tout le monde a entendu parler des campagnes Benetton qui ont été censurées. Désormais nous parlons de cette marque car elle nous a choqué mais nous ne parlons pas d’elle pour les produits qu’elle propose (les jeunes générations ne savent même pas ce que Benetton propose). Les produits, l’essence même de la marque sont relayés au second plan pour laisser place à la polémique. Quel est l’avenir des marques adoptant cette stratégie ? Une fois que la polémique est créée, comment communique-t-on après ? 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:33

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J'avais déjà écrit un article sur la publicité Panda, mais je l'aime tellement que je me suis sentie obligée de la décortiquer un peu mieux que ça. C'est parti !

 

Alors pour ceux à qui ça ne dirait rien, la campagne de publicité « Never say no to Panda » (2010) met en scène un panda (comme par hasard) qui promeut les produits éponymes. On voit différents personnages se faisant proposer du fromage Panda et tous refusent la proposition... Et là c'est le drame. Le panda se venge en faisant des crasses aux protagonistes. Et là où la publicité est forte c'est que l'on comprend toute la rage qu'a le panda, sans qu'il ait à utiliser la violence ou un déferlement de colère. Tous ses gestes sont lents, calculés, méthodiques et finalement très drôles. La musique récurrente « Just you know why ... » accentue encore le comique de la situation.

 

Après cette brève présentation, je voudrais maintenant vous expliquer pourquoi, je trouve cette publicité intéressante.

 

Une forte identité

 

La hantise des marques est d'investir dans un budget de communication pour qu'au final le consommateur se dise « Ah j'ai vu une publicité qui était marrante, tu sais celle avec l'indien mais je sais plus si c'est Renault ou Peugeot... ». D'où le besoin réel des marques de se créer une identité forte pour ne pas être confondue avec ses concurrentes.

Prenons l'exemple d'un produit basique comme de l'eau. De l'eau c'est de l'eau me direz-vous. Et bah non. Si vous achetez Vittel vous achetez de la vitalité, pour Evian vous achetez de la jeunesse, et pour Taillefine, on vous vend de la minceur. Dans tous les cas vous n'achetez que de l'eau, mais vous savez que votre eau d'Evian n'a rien à voir avec votre Taillefine parce qu'elles n'ont pas les mêmes fonctions.

 

Enfin bref, vous m'avez comprise, les marques ont besoin d'avoir une identification forte. Et c'est exactement ce qu'a fait Panda ; vous pourrez reconnaître parmi n'importe quelle publicité celle pour le fromage Panda grâce à l'ambiance, le panda, la musique, ou le schéma «- Tu veux du fromage Panda - Non ; la chanson Just you know why ; la vengeance du panda suivi de « Panda, never say no to Panda ». Et pourtant, on ne vous vend qu'un fromage basique hein.

 

Un spot contre les codes de la pub'.

 

Imaginez, vous êtes un créatif, et un jour, un client vous demande une publicité drôle et décalée, pour un fromage. Ah.

Le point fort de la publicité est qu'elle ne vous vante pas les mérites du fromage, on ne vous dit pas « Hum qu'il est bon mon fromage, et regardez comme il fond dans mes pâtes vu qu'il est issu du cœur de la meule grâce à des vaches 100% bios... ». On ne voit même pas le produit en utilisation. On ne sait pas avec quoi il se mange. On ne sait pas à quoi il ressemble. On ne sait même pas si c'est du vache, du chèvre ou du brebis (A moins que ça soit du fromage de Panda... Ça existe le fromage de Panda non ?). Et pourtant par curiosité, vous pourriez être tenté d'acheter le produit pour voir ce qu'est ce drôle de fromage.

 

Enfin, ce que je trouve de plus surprenant, c'est que la publicité nous vend du rêve (« Guilietta, je suis faite de la même matière que les rêves »), de la liberté (« I am fruiiiiiiiiiiiit ») ou du bonheur (« Coca Cola, ouvre du bonheur »).

Alors que cette publicité nous vend juste une bonne tranche de rire.

 

Et pire, elle montre des consommateurs qui achètent du fromage Panda sous le chantage du Panda. Normalement, on choisit d'acheter quelque chose parce qu'on en a envie ou besoin, mais surtout pas parce qu'on y est contraint. Et pourtant, le chantage, la contrainte est exactement le concept de cette publicité. Et pourtant ça ne choque pas, on trouve même ça marrant. On pourrait presque voir une autodérision de la publicité, car finalement l'homme n'achète jamais vraiment librement, car si c'était le cas, la publicité n'existerait pas.

 

Panda : 1 ; Consommateur : 0.

 

Mais assez de mots, allez voir par vous-même cette publicité qui est à mon sens, une leçon de publicité.

http://www.youtube.com/watch?v=BoIJUApLKOg

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:30

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Aujourd’hui,  je suis allée à la rencontre de Sébastien Cordon, co-fondateur de l’agence de communication bordelaise LINK. Ce passionné de la com’ a accepté de m’en dire plus sur son agence et son travail.

Pouvez-vous m’en dire plus sur votre agence ?

Notre agence s’appelle « Link » donc « lien » en français. Nous sommes une agence de communication dite « globale » ; c’est-à-dire que nous traitons tous les problèmes de communication des entreprises avec tous les outils qui sont disponibles de nos jours. En gros, nous faisons de la communication sous toutes ses formes, à 360°.

Nous avons principalement 3 axes de travail :

Le premier est de répondre aux appels d’offre. Cela prend beaucoup de temps d’y répondre d’autant plus qu’on n’est pas sûr d’être choisi. A cette occasion, nous pouvons créer n’importe quel contenu car nous sommes équipés en technologies de pointe.

Le second axe est la production de contenu pure et dure, après avoir franchi l’étape de l’appel d’offre. Lors de cette phase, nous mettons au point ce que nous avions présenté au client, cela peut-être des vidéos, des affiches, de l’évènementiel…

Pour produire du contenu, nous passons par trois phases :

Réflexion stratégique sur l’entreprise et sa communication (détection des problèmes à remédier) => Création (toute la partie créative pour répondre aux problèmes décelés dans la phase de réflexion) => Production de contenu, c’est la concrétisation de la création.

Pour l’axe de production de contenu, il n’est pas rare que des entreprises sachent ce qu’elles veulent donc qu’elles aient des demandes spécifiques (refaire le site internet, changer la charte graphique, créer une vidéo…) et finalement qu’elles repartent avec du conseil. Par exemple, nous avions un client « Gertrude » qui voulait un film, mais après la réflexion stratégique il en est ressorti que l’entreprise avait besoin d’un nouveau site, et d’une nouvelle charte graphique ; nous sommes donc en train de travailler sur ce qui était le plus judicieux plutôt que de faire un film à tout prix.

 

Le troisième axe est celui du « new biz » ou « new business », c’est-à-dire que nous cherchons des clients pour nous créer des appels d’offre. Je m’explique. L’axe du new business, c’est de se faire connaître auprès de potentiels futurs annonceurs, d’aller à des cocktails où l’on se doit d’être pour se faire connaître, notre but est de nous faire référencer par le maximum de personnes. Le référencement nous garantit d’être invité à un appel d’offre. Cela doit être un travail à temps complet pour avoir la plus grande visibilité.

 

Quel est votre métier ?

 

Pour ma part, je suis à la gestion de l’entreprise, et ma fonction principale est de faire du new business pour que l’agence Link ait la plus grande visibilité possible.

30% du temps, je supervise la création pour apporter un œil neuf sur ce que mes collaborateurs de la créa ont fait. Etant donné que je ne fais pas que de la création et de la supervision, je peux apporter un avis qui a un peu plus de recul. Cela permet parfois d’approfondir de bonnes idées ou de rediriger des scénarios de vidéos par exemple.

Comment vous démarquez-vous de la concurrence ?

 

Tout est dans le nom de l’agence « Link ». Il y a une phrase du fondateur de Publicis que j’aime beaucoup, c’est « vendre de la communication c’est vendre du vent, mais c’est ce vent qui fait tourner le moulin ». Ce que je veux dire c’est que ce que nous vendons n’existe pas encore, donc nous vendons du lien avec le client, de la relation humaine, du suivi personnalisé, nous passons beaucoup de temps avec nos clients et sommes joignables 24h sur 24 7j sur 7.  Le lien est juste l’ADN de notre marque, et cela a d’autant plus de sens que la publicité s’efforce justement de créer du lien avec ses consommateurs. En plus du lien, nous aimons beaucoup l’autodérision, ce qui nous permet d’éviter de prendre le melon et donc d’avoir des préjugés sur la communication.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:26

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Dans un autre article je vous avais présenté Sébastien Cordon et son agence très créative LINK, c'est donc naturellement que je reviens vers vous pour vous livrer les tendances de la publicité selon Sébastien.

 

Quelles sont les tendances de la publicité ?

 

La publicité a connu un énorme bouleversement au siècle dernier avec l'avènement d'internet et des réseaux sociaux. C'est un bouleversement récent mais qui a déjà une énorme ampleur. Avant, internet se servait de la télévision pour exister, maintenant c'est l'inverse. On voit désormais des publicités télé qui disent juste « Venez-nous voir sur Facebook ».

Une grande tendance qui est en train d'apparaître est l'interactivité car les consommateurs sont devenus des consomm'acteurs.

 En effet, les consomm'acteurs ont une maturité vis-à-vis de la publicité, ils sont avertis et informés, ils n'ont plus envie de croire ce que leur dit la publicité, ils sont méfiants. Désormais dans la publicité, il faut arrêter de croire que les gens vont te croire.

Cependant, si la publicité va devenir de plus en plus interactive, ce n'est pas pour autant qu'elle en sera plus intelligente.

 

Pensez-vous que la crise a eu un impact dans le monde de la publicité ?

 

Sûrement, car la tendance est de ne plus s'adresser au portefeuille du consommateur mais à son âme de citoyen, comme on peut le voir avec le « made in France ». On se dit « Ok je paye plus cher ce vêtement, mais il est français, il permet de maintenir des emplois, il sert à l'industrie française ». Les annonceurs veulent rassurer et on voit donc un tissu d'annonceurs frileux d'un point de vue créatif.

Une autre tendance est la parodie de la publicité des années 60/70 où on pouvait tout vendre en opulence ; et la parodie de la publicité, par la publicité. On a par exemple le cas de la publicité Renault Mégane qui parodie celle de l'Opel Corsa en reprenant le même concept de communication. L'autodérision d'une publicité peut d'une certaine façon rassurer les consommateurs qui se disent que cette publicité n'essaie pas de les « pigeonner ».

Dans le futur la publicité sera hyper connectée, les consommateurs pourront y réagir en direct ; la publicité sera interactive et virale.

 

Quelles campagnes vous ont le plus marqué ?

 

La campagne Tippex de 2012, j'ai adoré comme beaucoup de personnes, par sa viralité et son interaction dans le même temps, et ça c'est très bon.

La parodie de la publicité de l'Opel Corsa par Renault. J'ai trouvé cette publicité très marrante et très bien pensée.

J'ai beaucoup aimé les leçons d'Aubade, qui sont classes, drôles, et qui arrivent à vendre un produit plus de la féminité.

J'ai trouvé une publicité d'Old Spice vraiment géniale, celle qui commence par « Hello ladies, you see your man ? ». Elle est hyper virale, drôle, décalée, et touche sa cible (les hommes) en s'adressant à la femme.

La campagne Kris « Avant j'étais chauve mais ça c'était avant » était brillante selon moi, l'idée du « Avant j'avais un gros nez mais maintenant j'ai juste des lunettes » est super et sonne comme une évidence. Cependant, j'aime moins les nouvelles publicités avec Alain Delon (entre autres) car elles perdent de leur sens.

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:21

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Telle est la phrase que l'on pourra peut-être entendre dans quelques années vu l'accélération du temps que nous connaissons. Et pour ça, la publicité n'est pas en reste et même mieux, elle s'en frotte les mains.

 

« La publicité est la vitrine du temps »

 

Sans que l'on s'en rende compte, la question du temps qui passe est omniprésente dans la publicité. Selon elle, le passé est à condamner et la vieillesse est un fléau à éradiquer. Il suffit de regarder certaines publicités pour se rendre compte que la phrase précédente n'est malheureusement même pas exagérée. Vous vous souvenez peut-être de la campagne « anti-rétro » de Citroën pour la sortie de la DS3. Citroën y faisait la satire du passé pour mieux faire l'éloge du présent (qui lui-même sera le passé soit dit en passant). Ou encore Mercedes, où la jeune « rebelle » demande à son cher et tendre « promets-moi qu'on ne sera jamais comme nos parents »*. La radio le Mouv' quant à elle, nous rappelait récemment dans sa campagne print que « Non, tout n'était pas mieux avant ». Trois exemples parmi tant d'autres, me direz-vous.

 

La publicité pourra faire tous les efforts possibles et imaginables pour renier le passé, si nous avons la modernité que nous connaissons maintenant, c'est bien grâce à l'histoire passée. Imaginez que l'humanité ressemble à un lapin de trois semaines et qu'aucune histoire ne nous précède : qu'est- ce qu'elle aurait de moderne la modernité ? Rien. On vivrait dans des grottes, sans eau ni électricité, et pire, sans Iphone 5.

 

Car la modernité, c'est l'époque actuelle qui n'est moderne et avancée que grâce aux efforts accomplis par les époques qui nous ont précédées. Les innovations « technologiques » que nous connaissons ne sont pas nées du jour au lendemain, et plutôt que de critiquer et renier le passé, nous devrions le remercier ! Et si on y réfléchit bien, notre époque n'est pas forcément meilleure parce qu'elle est en progrès par rapport à l'ancienne : elle est meilleure parce qu'elle est nouvelle.

 

La publicité et le marketing l'ont bien compris, le meilleur moyen de vendre est de rendre « nouveau » un produit. Les industriels n'auraient presque plus besoin d'utiliser l'obsolescence programmée pour vous faire acheter, car vous avez vous-mêmes intégré ce concept. Votre irrésistible attirance par la nouveauté le prouve (pas la peine de cacher votre Iphone 5, je sais que vous ne l'avez pas acheté pour la fonction grille-pain).

Et pourtant si on y réfléchit bien, la nouveauté, c'est de la camelote. En effet, le nouveau Gilette Proglide surpasse le Gilette Mach 3, alors qu'il était « la perfection au masculin ». Le nouveau produit est présenté comme le meilleur, alors qu'à l'époque l'ancien était déjà soit disant le meilleur. Donc le meilleur n'était pas si bon que ça, il faut croire. Donc tout ce qu'on consomme aujourd'hui comme étant le best du best n'est que de la camelote par anticipation.

On ne nous dirait pas tout alors ?! Si, au contraire, la publicité vous dit tout. Tout ce que vous avez envie d'entendre.

 

« Ne vieillissez pas trop vite »

 

Ah, la grande délectation de la publicité, c'est de vous vendre de la jeunesse en boîte. Et à toutes les sauces. La vieillesse c'est moche, c'est pour ça qu'on ne vous montre pas de vrais vieux dans les publicités (souvenez-vous de « Jean Jacques 2 la retraite », heureusement qu'ils lui ont teint les cheveux en blanc sinon difficile de différencier l'avant et l'après retraite...) et qu'on vous vend de la crème antirides.

Ce que je trouve le plus drôle avec les crèmes antirides, c'est que les mannequins présentant la crème ont environ 25 ans et une peau parfaitement lisse, alors difficile de croire aux promesses des produits dans ces conditions. Allez-y, montrez-nous une vraie sénior ridée pour voir si ça marche vraiment ! Et surtout, n'oubliez pas de boire de l'Evian, car elle est « déclarée source de jeunesse par votre corps ».

 

La publicité crée de manière totalement artificielle une image où la vieillesse apparaît comme une maladie, voire une anomalie qu'il faut combattre. Et pourtant ce qu'il y a de plus moche dans la vieillesse, c'est les actions que mettent en place les gens qui cherchent à la fuir. Car il n'y a rien de plus moche qu'un sénior qui veut rester tout n'était pas mieux.jpgjeune.

* : http://www.youtube.com/watch?v=rRAEQyXoVvo

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